Il y a quelques semaines, j’ai commencé la traduction de « Den dagen Nils Vik døde » [Le jour où Nils Vik est mort] du Norvégien Frode Grytten.
Ce roman parle exactement de cela: le dernier jour de Nils Vik, pilote de ferry, dans le Nord de la Norvège. Bien entendu, il ne s’agit pas seulement du récit des dernières heures de la vie d’un homme âgé et usé, mais aussi d’un portrait en creux de la Norvège, avec tous ceux qu’il a transportés au cours de cette vie, sans oublier son amour pour sa femme Marta, déjà disparue.
Contre toute attente, en 2023, ce roman a reçu le Brage Pris, ce qui correspond à l’équivalent du Goncourt norvégien. Dire que c’était mérité est un euphémisme.
Je déteste l’hyperbole. Toutefois, je dirais que ce roman est le plus plus fort roman norvégien que j’ai traduit depuis « Les Invisibles » de Roy Jacobsen. C’est un très court roman de 160 pages, et j’ai été profondément touché par sa densité, sa finesse, sa richesse, sa puissance et sa poésie. Une véritable ode à un pays, et aux gens de peu.
J’en reparlerai, bien sûr.