Roy Jacobsen - Juste une mère

Juste une mère de Roy Jacobsen paraît ce jeudi 14 mars dans notre collection Du Monde entier, chez Gallimard. C’est le septième roman de l’immense écrivain norvégien que je traduis.

« L’océan est insondable, le plus souvent, il brise un homme par sa force brute mais, en de rares occasions, il l’emporte avec lui par son silence. »
 
Après un long voyage, Ingrid est de retour sur l’île de Barrøy. La vie reprend, stable et banale en apparence, mais la guerre projette encore des ombres noires sur la Norvège. C’est ainsi que, un jour, un gamin de cinq ans aux origines obscures et tragiques débarque sur Barrøy. Ingrid et sa fille Kaja se sentent alors responsables de Mathias, l’orphelin qui devient rapidement un membre essentiel de la collectivité de l’île isolée.

Juste une mère est le quatrième volume consacré à Ingrid Barrøy, inauguré par Les Invisibles. C’est un roman sur la perte et la responsabilité, l’abandon et la dignité, mais c’est avant tout l’histoire d’une femme forte, prête à tout pour sauver sa famille, son monde et son île.

Je dirais que l’on retrouve ici tout le talent de Roy Jacobsen, qui sait si bien décrire avec cette énergie et cette poésie l’essentiel de la condition humaine, et la lutte de gens modestes avec l’Histoire et la nature. Si vous ne ressentez rien en lisant ce livre, mon diagnostic sera simple: il serait grand temps de vous faire greffer un cœur.