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Moëlan et Bodil Malmsten

Choses vues - Août 2023
Le prix de l’eau dans le Finistère

Les congés ne sont vraiment des vacances que si l’ensemble est placé sous le signe de la littérature.
D’où un pèlerinage à Moëlan-sur-Mer, où la poète Bodil Malmsten a vécu de 1999 à 2008, avant de passer un peu plus d’un an à Saint-Nazaire et de rentrer en Suède en 2010.

Elle a consacré plusieurs livres tantôt ironiques tantôt aigre-doux sur sa vie en Bretagne, notamment le très réussi « Priset på vattnet i Finistère » (2001). Pour pouvoir assurer la diffusion de certains de ses écrits, et avoir le contrôle de la forme et du fond, elle avait fondé une maison d’édition, appelée « Finistere ».

Chemins balisés

Choses vues - Juin 2023
Chemin d’observation

Contrairement à ce que dit un penseur allemand particulièrement obscur, tous les chemins mènent quelque part, même s’ils sont balisés. Car c’est juste l’homme qui est borné.

Il est interdit…

Choses vues - Mai 2023
« Il est interdit… »


Malgré les efforts des autorités qui coulent leurs interdits dans le fer des panneaux dans lesquels nous ne tombons pas, il est interdit de nous interdire de voir la vie en rose.

Un platane remarquable

Choses vues - Un platane remarquable - Février 2023

Je suis allé à Savennières pour rencontrer un ami remarquable.
Remarquable, il l’est par sa taille: presque 20 mètres de circonférence, 25 mètres de haut, et il couvre une surface de près de 1300 m2.
C’est le deuxième plus gros platane de France.
Il en fait de l’ombre, aux hommes… Et il en a vu passer des hommes, depuis trois siècles, voire plus, ce platane d’Orient (Platanus orientalis), encore un immigré qui a pris racine en Anjou…

La plage de l’huître bleue

Choses vues - La plage de l’huître bleue - Février 2023

Il est des pays proches où les plages ne sont pas de sable d’or mais de coquilles de nacre bleue. Les huîtres répondent et se ramassent à l’appel.

Les clichés ont la vie dure

Choses vues - Les clichés ont la vie dure - Janvier 2023

Les clichés ont la vie dure,
de l’églantine au chêne pourpre,
de Pomport à Saint-Florent,
les deux-chevaux transportent
sur toutes les places des marchés
le même autrefois, le même futur.

Les rives de l'Erdre

Choses vues - les rives de l’Erdre - février 2023

Ce sont des instants sur les rives de l’Erdre, cette rivière qui rime inconsciemment avec « perdre »…


« L’homme commence sa lettre
et l’écrit se continue, fastidieux, déplorant inconsciemment cette fatalité analyste qui est engendrée par le doute moderne. »

Lettre d’André Derain à Vlaminck, un jour de 1906

Ce sera un jour…

Choses vues - Ce sera un jour - août 2022

Parfois, on ne sait ce qui commente quoi. La photo ou le texte.
J’ai traduit ce poème de Lars Gustafsson qui s’accorde avec l’image prise en Suède un jour d'août.


Ce sera un jour

Ce sera un jour du début août
les hirondelles seront loin mais quelque part un bourdon
cherchera son chemin
à l’ombre du framboisier
 
Un vent léger mais pas obstiné
Passera sur les prairies du mois d'août
 
Tu seras là
mais il ne faut pas que tu parles trop
juste que tu me caresses les cheveux
Et que tu me regardes dans les yeux
 
Avec ce petit sourire
au coin de l'œil
Et puis je verrai
non sans soulagement
 
ce monde disparaître

—-

För mina nordiska vänner som vill läsa originalet av Lars Gustafsson (En tid I Xanadu, Natur & Kultur, 2002):

Det skall vara en dag

Det skall vara en dag i början av augusti
svalorna borta men någonstans en humla
kvar som prövar sin stråke
i hallonskuggan

En lätt men inte envis vind
skall gå över augusti månads ängar
 
Du skall vara där
men du skall inte tala så mycket
bara stryka litet över mitt hår
och se mig i ögonen
 
med det där lilla leendet
längst inne i ögonvrån
Och så vill jag
inte utan lättnad
 
se denna värld försvinna

Lumières de Loire

Choses vues - Lumières de Loire - février 2023
J’aime cette photo prise en face de Saint-Florent-le-Vieil, à un moment où la lumière du jour va presque totalement disparaître, moment où la lumière artificielle est déjà allumée sur les quais.
J’aime cette photo pour son noir et ses couleurs, et pour le monde en silhouette.
J’aime cette photo parce qu’elle montre le côté asocial de celui qui aime prendre des images et montrer le monde lorsque presque tout le monde est chez lui. Ce « montreur » peut être photographe, reporter, artiste, écrivain, ou simple témoin.
Une photo qui en vaut la peine doit capter un instant décisif et raconter une histoire, instaurer de la distance avec le « sujet » et cependant permettre au spectateur de s’identifier à la scène, ou de rêver, voire de s’échapper.

Ancrage dans le territoire

Choses vues - janvier 2023
Il faut être en capacité de développer un projet authentique d’ancrage des citoyens dans le territoire ligérien.

(N.d.T.: En guise d’hommage à Franck Lepage…)